Orgues
Retour sur le récit du grand orgue
Au départ, vers 1780, l’ensemble des orgues marqué par le style Louis XVI fut conçu pour l’abbaye de Cambron-Casteau. Ermel, facteur d’orgues montois, y avait intégré un instrument de style classique de 49 jeux répartis sur quatre claviers manuels et un pédalier. Après la furie, la Collégiale Sainte-Waudru fut rendue au culte mais ce fut sans ses ornements et ses orgues dont elle avait été dépouillée. En 1804, il fut question de racheter le prestigieux orgue de Cambron et trois ans plus tard, la requête fut accordée. En 1811, l’orgue trouva sa nouvelle place à la Collégiale. Ermel y avait ajouté une bombarde à la pédale, augmenté l’espace entre les deux buffets et amélioré l’alimentation en vent de l’instrument. D’autres travaux de réfection suivirent : l’orgue comptera plus de notes ainsi que des jeux plus graves et une boite d’expression, la soufflerie et la tuyauterie seront restaurées et l’harmonisation des jeux de montre sera également améliorée. Une première reconstruction complète surviendra peu de temps après, l’instrument ne fonctionnant pas suffisamment bien. Il fut remis au goût du jour et à celui de la facture d’orgue du moment par Maurice Delmotte en 1952. Le 21 décembre de la même année, l’orgue reçut la bénédiction de Monseigneur Himmer sous le regard de la reine Elisabeth. Emile De Backer (organiste titulaire) et Maurice Guillaume (prix de virtuosité du Conservatoire de Bruxelles) furent les premiers à fouler les claviers alors que les petits chanteurs de Saint-Laurent de Paris et la « Royale Union » de la Bouverie entonnèrent quelques notes. Plus récemment, de 2014 à 2018, le grand orgue a à nouveau fait l’objet d’une restauration, cette fois totale, faisant de lui l’orgue le plus complet de Wallonie. Ce sont les maisons Klais (Bonn, Allemagne) et Thomas (Ster-Francorchamps, Belgique) qui s’en chargèrent. On dénombre actuellement 4400 tuyaux, 70 registres répartis sur quatre claviers manuels et un pédalier.
Titulaires des orgues de Sainte-Waudru
Depuis son plus jeune âge, Bernard Carlier se passionne pour la musique. Né à Nivelles en 1958, il n’a que 5 ans quand il suit ses premiers cours de piano. À 12 ans, il est déjà organiste paroissial. À la fin de ses humanités, il choisit de persévérer dans la musique et intègre l’Institut supérieur de Musique d’Eglise et de Pédagogie de Namur pendant trois ans. Il entre ensuite au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles et remporte en l’espace d’un an les premiers prix d’orgue, d’harmonie écrite et pratique. Il obtient le diplôme supérieur d’orgue deux années plus tard. D’abord professeur, il revêt ensuite l’habit de directeur de l’Académie de Musique de Mont-sur-Marchienne. Bernard Carlier réalise fréquemment des prestations à l’abbaye de Maredsous et par voie de concours, il finit par être nommé à l’âge de 34 ans titulaire du grand orgue de la Collégiale Sainte-Waudru. Il a performé en soliste dans la majorité des grandes églises de Belgique mais aussi en France et en Espagne. Qui plus est, il a tenu plusieurs concerts en tant que membre de l’Orchestre National de Belgique. Également membre administrateur de l’Union Wallonne des Organistes, il prône la (re)découverte d’auteurs belges méconnus. Son répertoire s’étale des baroques jusqu’aux modernes, mais les écoles romantico-symphoniques belge et française lui tiennent particulièrement à cœur. Enfin, il est considéré comme expert en facture d’orgues des XIXe et XXe siècles.
À ses côtés, Benoit Lebeau, né en 1994. Son apprentissage de l’orgue débuta dès ses 7 ans, parallèlement à des cours de piano. À 20 ans, passionné par la facture d’orgue et l’histoire de cet instrument, il fonde une association, « Orgues en Campagnes ASBL », pour la sauvegarde des orgues d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, sa commune d’origine. En 2015, il obtient le Prix du « Mérite Culturel », catégorie « Espoir », de sa commune. En 2017, il décroche un Master Didactique à l’IMEP. Benoit a suivi de nombreuses Master-Classes auprès de grands noms du milieu et se tient régulièrement en concert en Wallonie et à Bruxelles. Il se produit aussi bien en soliste qu’en accompagnateur ou en duo aux côtés de Jérémi Dupont, trompettiste. Benoit aura été nommé titulaire à Forchies-la-Marche, Donstiennes, La Roche-en-Ardenne et au Ban d’Ortho avant de devenir co-titulaire de la Collégiale Sainte-Waudru de Mons en 2017. La même année, il devient également professeur d’orgue au Conservatoire Lucien Robert de Tamines. En outre, il compte parmi les membres de la Commission Diocésaine des Orgues pour le Diocèse de Tournai et a été nommé organiste-boursier à l’église Notre-Dame du Finistère à Bruxelles pour la saison 2017-2018.
À ses côtés, Benoit Lebeau, né en 1994. Son apprentissage de l’orgue débuta dès ses 7 ans, parallèlement à des cours de piano. À 20 ans, passionné par la facture d’orgue et l’histoire de cet instrument, il fonde une association, « Orgues en Campagnes ASBL », pour la sauvegarde des orgues d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, sa commune d’origine. En 2015, il obtient le Prix du « Mérite Culturel », catégorie « Espoir », de sa commune. En 2017, il décroche un Master Didactique à l’IMEP. Benoit a suivi de nombreuses Master-Classes auprès de grands noms du milieu et se tient régulièrement en concert en Wallonie et à Bruxelles. Il se produit aussi bien en soliste qu’en accompagnateur ou en duo aux côtés de Jérémi Dupont, trompettiste. Benoit aura été nommé titulaire à Forchies-la-Marche, Donstiennes, La Roche-en-Ardenne et au Ban d’Ortho avant de devenir co-titulaire de la Collégiale Sainte-Waudru de Mons en 2017. La même année, il devient également professeur d’orgue au Conservatoire Lucien Robert de Tamines. En outre, il compte parmi les membres de la Commission Diocésaine des Orgues pour le Diocèse de Tournai et a été nommé organiste-boursier à l’église Notre-Dame du Finistère à Bruxelles pour la saison 2017-2018.