Gérard Garouste, peintre, graveur et sculpteur français, construit une oeuvre remarquée depuis plus de 40 ans. Son histoire avec Mons ne date pas d’hier, puisqu’il symbolisa dans les années 2000 le mythe de saint Georges et du Dragon. La fresque de la salle des mariages de l’Hôtel de Ville et la rampe en bronze de la salle des Sacquiaux en sont les témoins, marquant à jamais la ville à l’artiste.

Un artiste singulier

Né à Paris en 1946, Garouste commence à peindre dans les années 70. A cette époque l’art conceptuel de Duchamp domine et l’artiste choisit d’être peintre et sculpteur à la fois. Une vision classique de l’artiste rompant quelque peu avec la modernité ambiante prête à s’emparer des technologies nouvelles. C’est un acte fort dans lequel on peut sentir la ligne directrice de Garouste qui refuse l’avant garde, non pas par nostalgie mais par obligation afin d’opérer un retour aux sources et trouver ainsi le sens aux choses… L’homme est engagé, habité par une quête qui vise à décrypter les symboles, à chercher le sens réel et l’origine des choses pour expliquer leur puissance. Il change de médium passant de la peinture à l’huile à la terre cuite, au fer forgé ou au bronze pour se mettre en position de déséquilibre et casser ses propres logiques… Dans un style rebelle à tout classement, aveugle et sourd à l’actualité, il oeuvre et peint sur le motif du récit en s’inspirant entre autres des mythes et légendes reliant les hommes entre eux.
Un lien puissant avec Mons

C’est presque naturellement que l’artiste interpréta l’un des chapitres de l’histoire montoise. Ainsi, à deux pas de l’entrée principale de l’hôtel de ville de Mons, vous découvrirez la rampe dite de Garouste. Elle illustre le combat des deux figures légendaires de Mons, St-Georges et le dragon. Faite de bronze, elle est la parfaite illustration de l’oeuvre de Garouste qui fait naître ses réalisations en confrontant les mythes et légendes, en s’appuyant sur la lecture de nombreuses références bibliographiques. Artiste à l’imaginaire inclassable, Garouste ne laisse pas indifférent. Autre preuve de son attachement avec Mons, la fresque de la salle des mariages de l’hôtel de ville. Hautes en couleurs, cette huile sur toile illustre la ducasse rituelle, reconnue patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2005. Avec une histoire pareille, Mons était destinée à Garouste. La ville le lui rend bien en programmant dès le samedi 24 septembre 2016 et jusqu’au dimanche 29 janvier 2017, une exposition au BAM. Vous plongerez dans l’imaginaire de Garouste, pour le comprendre et l’inscrire dans l’histoire du monde.