Ils forment la vitrerie la plus complète de Belgique et animent la Collégiale Sainte-Waudru, avec leur jeu de lumières et de couleurs. Les vitraux du transept et des hautes fenêtres du chœur méritent une attention particulière pour leur esthétisme et l’histoire qu’ils véhiculent. Généralement, ils évoquent le cycle de la Vie du Christ et de la Vierge, de l’Annonciation à l’Assomption, ou leurs principaux commanditaires accompagnés de leur blason (Maximilien 1er, qui offrit vers 1510 les cinq verrières du chevet ; Marie de Bourgogne ; Philippe le Beau, etc.).
 
Pratiquement tous les vitraux proviennent du XVIe siècle et sont l’œuvre de la famille montoise des Eve et peut-être aussi de Nicolas Rombauts, peintre-verrier sous Charles Quint.

Histoire et évolution

Au début du XVIe siècle, les chanoinesses ont sollicité la famille au pouvoir afin de décorer leur collégiale de vitraux, ce qu’elles se virent accordé. Les travaux de vitrerie débutèrent et se poursuivirent pendant près d’un siècle. Au total, une quarantaine de vitraux auront paré l’édifice. Malheureusement, une partie a disparu et aujourd’hui, on en dénombre 27. Ils ont été placés suivant une hiérarchie bien précise : la famille régnante et les personnes importantes de l’Empire siègent dans le chœur tandis que les dignitaires à la renommée locale figurent dans le transept et la nef.

Soumis à diverses rénovations, les vitraux anciens laissent néanmoins entrevoir l’évolution du style gothique vers celui de la Renaissance. Un changement d’abord visible dans les éléments décoratifs (beaucoup d’emprunts au répertoire italien) puis dans ceux monumentaux, avec leur architecture plus classique.