Mons et ses fontaines
À l’origine, les fontaines constituaient un élément fondamental de la ville. Tantôt sacrées, érigées à l’effigie d’un saint ou d’un héros, tantôt utilitaires ou simplement lieux de rendez-vous, elles faisaient partie intégrante du quotidien des habitants. Puis, le progrès et le confort venant, les fontaines sont devenues ornementales. Il convient alors de ne pas les oublier et d’en admirer encore la poésie et l’histoire.
La fontaine du Rouge-Puits
Située à sa création en 1833 à l’angle de la rue de la Coupe et de la rue de la Chaussée, cette fontaine en pierre calcaire est l’œuvre de l’architecte montois Albert J.B. Jamot (1808-1874), détenteur du prix d’architecture de Rome en 1828. Elle tient son nom de la couleur rouge qui la recouvrit pendant une période. Déplacée en 1877 au Marché-aux-Herbes, elle est également connue sous le terme de puits du Marché-aux-Herbes. La fontaine retrouva son emplacement initial en 1981. Elle se caractérise par une large colonne, au sommet de trois escaliers, surmontée d’un vase de pierre. Sur chaque côté de la colonne, un mascaron d’où jaillit l’eau d’un gros tuyau coudé avant d’atterrir dans un bac de pierre. Au bas des escaliers, quatre boules de pierre agrémentent l’ensemble.
Le puits Saint-Pierre
On doit cet ouvrage à l’architecte Albert Foulon. Conçu en 1724, il était situé au-dessus du puits Saint-Pierre dont on récupérait l’eau au moyen de deux pompes. Au départ, cette fontaine était surmontée de la statue de Saint-Pierre, patron des poissonniers. Elle fut successivement dénommée puits du marché aux poissons (1776), puits du marché aux poulets (1832) et finalement puits Saint-Pierre. La fontaine fut restaurée en 1926 et aujourd’hui, c’est un vase qui la surplombe. D’un point de vue architectural, la fontaine se compose d’un pilier triangulaire en pierre bleue, chaque face étant ornée d’un mascaron en forme de tête de lion d’où fuse l’eau et de dessins évoquant des stalactites. Elle se situe à la Place du Parc.
La fontaine du Chapitre
Initialement, la place du Chapitre comportait un puits, construit entre 1532 et 1535. Ce dernier fut remplacé, pour cause de vétusté, par un pilori construit en 1779 aux frais du chapitre de Sainte-Waudru et suivant les plans de l’architecte Ouvertus. Érigée en pierre d’Écaussinnes, la fontaine affiche une forme triangulaire, style Louis XVI, sculptée d’élégants pilastres dont l'extrémité se termine en forme de pyramide avec console. Un vase orné de guirlandes de laurier et d’une bannière siège au sommet de la fontaine. Les bannières sont aux armes du chapitre noble de Sainte-Waudru.
Le Ropieur
Il s’agit d’une sculpture de Léon Gobert datant de 1930 réalisée à partir de bronze et de pierre. Elle égaie le jardin du Mayeur sous les traits d’un gamin des rues, malicieux et farceur, qui guette l’arrivée des passants pour les éclabousser d’eau.
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