L’église Saint-Brice, de style néo-classique, fut bâtie, principalement en briques, au cours des années 1765-1766. Ce dernier millésime (1766) s’observe incisé sur la poignée de la porte du sanctuaire. L’église actuelle, qui connut des ajouts et des réparations vers 1875, succède à plusieurs édifices antérieurs, dont elle a sans doute repris l’un ou l’autre élément (comme la croix du clocher, du XVIe s.). La toute première mention d’une église à Nouvelles apparaît dès l’année 965.

D’abord moine, Brice (+ 444) fut choisi par saint Martin (+ 397) pour lui succéder à la tête de l’évêché de Tours. Fêté le 13 novembre, il est le patron des juges.

L’intérieur, à nef unique, présente un mobilier simple mais intéressant, daté surtout des XVIIIe (maître-autel) et XIXe s. Un grand crucifix de bois réalisé entre 1550 et 1600 et la statuette de Notre-Dame des Hayettes en constituent les pièces les plus remarquables.

Comme l’est, à gauche dans le choeur, une grande pierre armoriée divisée en 16 compartiments avec les noms des familles Robert de Lomprez de Quiévelon, de Robersart, de Lacoste, de Choiseul Praslin, Pycke de Peteghem et d’Oultremont).

Ces stèles illustrent le lien étroit entre les châtelains de Nouvelles et l’église du village.

Notre Dame des Hayettes

A l’origine, la statuette se trouvait dans la chapelle du même nom qui était située, sur le versant de la colline au-dessus du cimetière. L’historien Alphonse Gosseries en atteste dans sa monographie consacrée au village en 1902.
On accédait à la chapelle par un sentier tracé entre les buissons ou ‘’hayettes’’ (littéralement ‘’petites haies’’) qui donnèrent leur nom au sanctuaire.
Sous l’Ancien Régime, le lieu devint un lieu de pèlerinage prisé des habitants de la région. On venait y invoquer la Vierge principalement contre les fièvres. Les visiteurs avaient en outre pour usage de cueillir aux abords de la chapelle des herbes fébrifuges qu’ils consommaient ensuite sous forme de tisanes.

Destruction de la chapelle

La chapelle, elle, avait disparu en 1830 comme le montre le plan cadastral initial dressé juste après l’indépendance de la Belgique. La tradition, plausible, veut qu’elle ait été vandalisée et détruite au début du XIXe s. par des soldats hollandais (protestants) qui campaient à proximité. Le culte resta cependant en vigueur, comme le suggère une indulgence plénière délivrée par le pape Léon XII en décembre 1828 (jadis conservée à la cure), destinée à encourager la visite et les prières auprès de la statue. La Vierge a donné son nom au patro du village et est conservée, désormais, dans l’église Saint-Brice.

A l’extérieur de l’église

Plusieurs pierres tombales sont visibles sur le côté droit (dont celle de Marie-Madeleine Vandextein, datée de 1655).
Sur ce même mur, remarquons cette curieuse inscription :
« Dans la nuit du 25 au 26 juin 1806, les Saintes Hosties ont été ici sacrilégement versées. Le 13 juillet, le clergé et le peuple du canton sont venus en faire réparation solennelle à Dieu ».

Une grotte en silex…unique en Belgique !

Du même côté, admirons la Grotte de Lourdes datant du deuxième quart du XXe siècle. Elle est entièrement constituée de rognons de silex ramassés dans les champs proches des minières de Spiennes. Si les répliques de la grotte de Lourdes se comptent par centaines en Belgique, il s’agit d’un cas de figure exceptionnel par son matériau.
L’horloge, sur la façade de l’église, a été installée en 1963.
Sur la gauche de l’église, dans le mur de l’annexe, une potale sous vitre contient une statuette de la Vierge noire de Walcourt, but d’un ancien pèlerinage très en honneur dans nos régions.
Du même côté, en contrebas, se trouve une crypte sur laquelle est apposé le blason de la famille d’Oultremont. L’ ancien cimetière, qui entourait jadis l’église, est aussi rappelé par la présence d’une belle croix gothique (XVIe s.) fixée sur socle.