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Sur les traces du Doudou

Culturel à Mons
1.3 km
Pédestre
1h 30min
Facile
  • Partez sur les traces de Saint-Georges et du dragon à travers les lieux emblématiques du patrimoine architectural et artistique montois.

  • Le « Doudou », comme on appelle communément les festivités qui prennent cours à Mons durant le week-end de la Trinité, trouve ses origines au XIVème siècle. Dans un enthousiasme grandissant, la manifestation reconnue par l’Unesco en 2005 regroupe chaque année des milliers de participants autour de quatre moments forts : la descente de la Châsse de sainte Waudru, la procession multiséculaire, la montée du Car d’Or et le combat dit Lumeçon. L’enthousiasme et la dimension participative du...
    Le « Doudou », comme on appelle communément les festivités qui prennent cours à Mons durant le week-end de la Trinité, trouve ses origines au XIVème siècle. Dans un enthousiasme grandissant, la manifestation reconnue par l’Unesco en 2005 regroupe chaque année des milliers de participants autour de quatre moments forts : la descente de la Châsse de sainte Waudru, la procession multiséculaire, la montée du Car d’Or et le combat dit Lumeçon. L’enthousiasme et la dimension participative du public, l’investissement de centaines de personnes qui oeuvrent toute l’année pour que ce patrimoine puisse se perpétuer, la transmission de génération en génération qui se concrétise notamment par le Petit Lumeçon, ont été soulignés par l’Unesco en tant que Patrimoine oral immatériel de l’Humanité dans le cadre de la candidature « Géants et dragons processionnels de Belgique et de France ». Afin de pérenniser cette reconnaissance, le Musée du Doudou a vu le jour au printemps 2015, à deux pas de la Grand-Place.
  • Dénivelé
    19.79 m
  • Documentation
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Points d'intérêt
1 Beffroi
C’est depuis le parc du Château, offrant une magnifique vue panoramique sur la ville, que commence notre chasse du dragon !
Reconnu par l’Unesco en 1999, le beffroi de Mons, seul beffroi de style baroque de Belgique, s’élève à 87 mètres de haut. Composé de briques et de pierres bleues, il abrite un carillon de 49 cloches dont les plus anciennes datent de 1673. Muni d’un tambour mécanique, le carillon rythme la vie quotidienne des Montois : si vous tendez l’oreille, vous pourrez entendre un air différent tous les quarts d’heure: El Grosse Cloque du Catiau, La Bière, Zandrine et la Canson du Ropieur. Une horloge mécanique enclenche un système électromécanique qui, par le biais du tambour du carillon, actionnent les 49 cloches dont 10 sont encore du XVIIe siècle, ce qui lui confère son caractère unique et historique. Le poids de ces cloches est estimé à 25 tonnes et ces dernières sont visibles en temps réel, depuis l'intérieur du Beffroi. Des concerts sont également proposés durant la belle saison et lors de dates commémoratives ou festives et, bien évidemment, à l’occasion de la Ducasse : les rues de la ville résonnent alors de l’air joyeux du Doudou. Descendez le parc en empruntant la rampe du Château. Arrivé en bas de la rampe, vous trouverez sur votre gauche l’Auberge de Jeunesse de Mons. Prenez alors la rue des Clercs, sur votre droite, et dirigez-vous jusqu’à la Collégiale Saint-Waudru.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.beffroi.mons.be .

Pied-Beffroi.JPG Parc-du-Château-et-Beffroi.jpg Beffroi-fleuri.jpg Chapelle_St_Calixte@Utopix-Geoffrey_005 (1).jpg Beffroi_Mons_Copyright Gregory Mathelot (14).jpg
2 Collégiale Sainte-Waudru
C’est ici, dans la Collégiale Sainte-Waudru, le samedi soir de la Trinité, soit le week-end qui suit la Pentecôte, que débute la Ducasse rituelle. La date de célébration du Doudou varie donc d'année en année.
La Descente de la Châsse est le premier temps fort de la Ducasse rituelle.
La chasse abritant les reliques de la sainte est présentée toute l’année au-dessus de l’autel situé dans le chœur de la Collégiale. En 1250, afin de faciliter l’accès aux reliques pour les nombreux fidèles, la tête fut séparée du corps. Le chef est présenté dans la première chapelle du bas-côté sud. Les linceuls enveloppant autrefois les reliques de la sainte sont aujourd’hui conservés dans le trésor de la Collégiale. Sous les orgues, un court film présente les temps forts de la descente de la Châsse et de la procession. Le Car d’Or se tient à proximité, dans le bas-côté nord.
Trompettes thébaines, timbales et orgues résonnent dans la Collégiale, marquant l’ouverture de la cérémonie. Durant cette séance solennelle, le Doyen confie au Bourgmestre les reliques de sainte Waudru afin de les processionner dans les rues de la ville. Traditionnellement, cette procession des reliques de la sainte tire ses origines d’un tour instauré en 1349 afin de conjurer l’épidémie de Peste noire qui frappait alors l’Europe. La cérémonie actuelle, moment de faste et de ferveur montoise, n’a été établie qu’en 1962 ! A la fin de celle-ci, l’air du Doudou retentit dans la Collégiale où croyants et athées se rejoignent dans la clameur et les applaudissements. En sortant de la Collégiale, dirigez-vous vers le bas de la Rampe Sainte-Waudru où vous noterez la déclivité de la pente.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.waudru.be .
Collégiale-Sainte-Waudru-chasse.jpg Collégiale-Sainte-Waudru-Car-d-Or.jpg Collégiale-Sainte-Waudru-intérieur.jpg Descente_Châsse_Mons_Gregory Mathelot (1).jpg Descente_Châsse_Mons_Gregory Mathelot (2).jpg
3 Rampe Sainte-Waudru
Le dimanche matin, la châsse de Sainte Waudru est posée sur le Car d’Or, un char d’apparat daté du XVIIIème siècle, tiré par six chevaux. Plus de 1.800 participants, représentants les anciennes corporations et confréries montoises, cheminent à travers la ville. Au terme de la Procession, la Châsse rejoint la Collégiale. Vient ensuite la montée du Car d’Or. Ce moment-clé de la Ducasse rituelle marque le glissement du caractère religieux de l’événement vers la dimension laïque de la manifestation. Perchée aux fenêtres, sur les toits, la foule s’amasse pour partager ce moment unique, rempli d’émotion. La clameur s’élève et, dans un enthousiasme général, des milliers de mains poussent le Car d’Or dans la Rampe Sainte-Waudru. L’enjeu est d’importance : une légende prétend qu’il doit gravir d’un seul élan la Rampe pour éviter le malheur à la ville. En l’espace d’une vingtaine de secondes, le Car d’Or est au sommet, une marée humaine s’en détache alors pour rejoindre le combat.
Revenez alors sur vos pas jusque dans la rue des Clercs.
Remontée rampe-Car d'Or.JPG
4 La Rue des Clercs
Une fois la montée du Car d’Or achevée, depuis la rue des Clercs, la foule haletante guette l’arrivée du dragon. A 12h25, le carillon du beffroi entame l’air du Doudou, suivi par le premier coup de fusil de la garnison des pompiers. Tambours et fanfares résonnent, annonçant l’imminence du combat. Encouragé par le public, saint Georges entraîne le dragon vers la Grand’Place. Durant cette descente, le public et les acteurs du cortège que sont les chin-chins, sorte de « chien-cheval », fidèles compagnons de saint Georges, les diables et les hommes de feuille, complices du dragon, s’interpellent tandis que le dragon, nerveux, s’agite sous les mains des hommes blancs et donne son premier « faux » coup de queue vers la foule. Au numéro 15 de la Rue des Clercs, le promeneur attentif pourra repérer une enseigne évoquant les « chin-chin ».
Descendez alors la rue des Clercs et rendez-vous sur la Grand’Place, face à l’Hôtel de Ville.
Descente dragon rue des Clercs.jpg
5 Grand-Place
Les reliques de saint Waudru ont à peine regagné la Collégiale que, déjà, saint Georges se prépare à affronter le dragon. Sur la Grand’Place, des milliers de personnes se sont rassemblées autour de l’arène de sable, avides d’arracher le crin porte-bonheur qui termine la queue « d’el biète ». Le public s’agite et s’enthousiasme, alors que les plus courageux jouent des coudes pour avoir la meilleure place pendant le combat. Au terme des péripéties minutieusement scénarisées, le dragon, symbole du désordre, est terrassé par saint Georges, qui finira par rétablir l’ordre. La foule enthousiaste scande alors « Et les Montois ne périront pas ! ». Le devenir de la cité est assuré…jusqu’à l’année suivante.
Le combat est l’objet d’un scénario précis, exécuté sous l’œil attentif de l’équipe de réalisation depuis les années 1970. Le dimanche suivant, le Petit Lumeçon prend place sur la Grand-Place. Des milliers d’enfants se réunissent et reproduisent le célèbre combat. Il s’agit là d’une manifestation exceptionnelle produite par des enfants pour les enfants, dont les origines remonteraient au début du XXème siècle. Par cette manifestation ou sous d’autres formes, les enfants sont au cœur de la transmission soulignée par l’Unesco dans le cadre de la Ducasse rituelle de Mons.
Sur la Grand’Place, plusieurs éléments évoquent cet affrontement. L’artiste Gérard Garouste, internationalement reconnu, a immortalisé le duo dans une œuvre en bronze qui prend appui sur la rampe d’escalier à droite de l’Hôtel de Ville. Au cœur de la Grand’Place, un cercle de pierre vient symboliser l’arène du combat ainsi que les entités composant le Grand Mons. A gauche de l’Hôtel de Ville, se situe la Chapelle Saint-Georges, où étaient autrefois entreposées les reliques du saint jusqu’à la Révolution française. A l’origine, en hommage au saint, le combat prenait place dans ce bâtiment.
Traversez alors la Grand’Place et empruntez la rue de Nimy, sur votre droite, jusqu’à l’église Sainte-Elisabeth.
Grand Place Combat.JPG
6 Église Sainte-Elisabeth
A proximité de la Grand’Place, l’église Sainte-Elisabeth (XVIIIème siècle) abrite les reliques de la figure phare du combat dit Lumeçon : le chevalier saint Georges. Ce martyr originaire de Cappadoce (région de l’actuelle Turquie), ayant vraisemblablement vécu au IVème siècle, a inspiré une légende universelle qui s’est développée au cours des siècles, se diffusant aux quatre coins du monde et abordant des significations diverses. Au XIIIème siècle, la légende est relatée par le chroniqueur et archevêque Jacques de Voragine dans « La Légende dorée ». Dans ce récit, Saint Georges s’oppose à un dragon venu frapper la cité. A Mons, il faut attendre le XIVème siècle pour retrouver les premières traces de cette histoire, qui, jusqu’à aujourd’hui, n’a cessé d’évoluer. Secondé par divers intervenants, encouragé par les Montois, le chevalier combat le dragon et sauve la cité du danger. Il reste aujourd’hui un personnage emblématique de la ville de Mons.
La Châsse de saint Georges est conservée toute l’année (sauf en période de Ducasse) dans une chapelle proche du chœur (sixième chapelle, à droite depuis l’entrée). Les trois lances de saint Georges y sont également exposées.
Revenez sur vos pas et pénétrez dans la cour de l’Hôtel de Ville. Empruntez le passage voûté menant au Jardin du Mayeur. Après être passé devant la statue du Ropieur, tournez à droite et rendez-vous face à l’ancien Mont-de-Piété.
7 Le Mont-de-Piété
Afin de sensibiliser Montois et visiteurs à ses richesses patrimoniales, la Ville de Mons a ouvert, en 2015, du « Musée du Doudou », dédié à la Ducasse rituelle et à la légende de saint Georges. Le musée s’attache à comprendre et expliquer les différents aspects de cette histoire universelle et multiséculaire. La thématique de saint Georges et du dragon, entre réalité et imaginaire, est le fil conducteur du parcours scénographique. Les lieux abritent des objets issus des collections montoises ainsi que plusieurs dispositifs technologiques. Le « Musée du Doudou » prend place dans un ancien Mont-de-Piété, construit en 1625 et actuellement en rénovation. Ce lieu faisait à l’origine office de « banque de charité », proposant des emprunts d’argent en échange du prêt d’objets personnels. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.museedudoudou.mons.be .
Mont-de-Piété.jpg
20 mètres de dénivelé
  • Altitude de départ : 64 m
  • Altitude d'arrivée : 61 m
  • Altitude maximum : 64 m
  • Altitude minimum : 53 m
  • Dénivelé total positif : 20 m
  • Dénivelé total négatif : -24 m
  • Dénivelé positif maximum : 7 m
  • Dénivelé négatif maximum : -6 m
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