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Ouvrir les Murs - Circuit Gare

Architecture à Mons
2.6 km
Pédestre
2h
Moyen
  • Dans ce deuxième parcours "Ouvrir les murs", nous mettrons en évidence les aspects liés à la présence militaire, aux équipements collectifs, à la gare et à la liaison gare-Grand-Place. Un autre circuit est consacré à l’habitat, à la rivière, l’eau potable et l’hygiène, et à l’espace du boulevard."

    Ce parcours a été mis au point par l’équipe de Sauvegarde et Avenir de Mons et d’Ouvrir les Murs, en liaison avec l’exposition de l’été 2015 et le livre : Mons 1865-2015, Ouvrir les Murs (édition...
    Dans ce deuxième parcours "Ouvrir les murs", nous mettrons en évidence les aspects liés à la présence militaire, aux équipements collectifs, à la gare et à la liaison gare-Grand-Place. Un autre circuit est consacré à l’habitat, à la rivière, l’eau potable et l’hygiène, et à l’espace du boulevard."

    Ce parcours a été mis au point par l’équipe de Sauvegarde et Avenir de Mons et d’Ouvrir les Murs, en liaison avec l’exposition de l’été 2015 et le livre : Mons 1865-2015, Ouvrir les Murs (édition Mardaga).

    Les rues du centre ville de Mons sont sinueuses, souvent étroites. Mons a en effet gardé en grande partie sa structure médiévale. Cette structure tranche avec celle des voiries proches des boulevards, larges et de structure rigoureuse, qui furent construites après le démantèlement en 1861-1865 des fortifications dites « hollandaises ».

    Dans ce deuxième parcours, nous mettrons en évidence les aspects liés à la présence militaire, aux équipements collectifs, à la gare et à la liaison gare-Grand-Place. Un autre circuit est consacré à l’habitat, à la rivière, l’eau potable et l’hygiène, et à l’espace du boulevard.

    Jusqu’en 1865, Mons, ville fortifiée, est restée enfermée dans des fortifications successives (françaises, autrichiennes, hollandaises...). De 1861 à 1865, le démantèlement des fortifications va offrir à la ville une vaste superficie pour son développement.

    Ce développement était souhaité depuis longtemps, et préparé dès le milieu du 19e s..

    Ce parcours va vous faire percevoir l’importance de la présence militaire dans la ville au 19e s., la contrainte de la présence des équipements collectifs dans une ville où l’habitat est aussi dense, et les problématiques liées à l’arrivée du chemin de fer. La création d’un nouveau pôle économique, les questions liées au lien entre la Gare et la Grand-Place, et le problème de la création d’un nouveau mur pour la ville, celui des voies de chemin de fer sont aussi abordés.

    Nous verrons comment la Ville a abordé ces problèmes et comment aujourd’hui encore, certains de ces problèmes cherchent encore des solutions.

    Nous passerons d’abord par le Marché-aux-Herbes, centre d’activité économique très important, rejoindrons la Croix-Place pour voir l’ampleur de la caserne Major Sabbe (ex- Guillaume), le quartier de la Grande Pêcherie, puis toute la zone de la ville qui était occupée par l’armée et par les hospices.

    Nous rejoindrons l’ancien tracé de la rivière Trouille, puis le quartier de la gare, où nous verrons l’importance économique de ce quartier depuis l’arrivée du chemin de fer.

    Nous reviendrons vers la Grand-Place en passant au pied du Beffroi, où se trouvaient l’Asile et la prison.
  • Dénivelé
    35.07 m
  • Documentation
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Points d'intérêt
1 Grand-Place
La visite proposée concerne les transformations de la ville au 19e siècle et son adaptation aux normes nouvelles d’hygiène, de circulation et de contrôle de l’espace public, Il envisage notamment la redistribution de l’espace urbain et la promotion de la gare comme nouvelle porte de la ville. L’importance des militaires dans la ville sera aussi abordée.
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2 Marché-aux-Herbes
Le Marché-aux-Herbes était au 19e s., le centre d’une des zones économiques principales (alimentation, textile, ...). C’était aussi un quartier très peuplé, par une population de commerçants et artisans en majorité, qui tous habitaient dans le bâtiment de leur activité. Y compris dans de nombreux cas, une partie des ouvriers ou employés de ces commerces.
Cœur économique de la ville depuis la fin du XVIe siècle (le nouveau marché est créé en 1577-1580), le Marché-aux-Herbes est le lieu où se rendent les maraîchers des alentours pour y vendre leur production.
Peu de choses sont connues sur la vie économique de la ville au 19e siècle. On peut cependant, à partir de photos anciennes, imaginer l’importance de cette place comme zone de marché (ce qu’elle encore aujourd’hui) et surtout comme lieu d’implantation des distributeurs d’épices, de fruits et légumes…
Un des principaux investisseurs du quartier de la gare, Joseph Spanoghe, y est commerçant.
En descendant la rue de la Coupe, on peut encore repérer des traces de cette densification de la ville qui concentre à quelques endroits des habitations très modestes voire misérables, comme par exemple (actuel n°47) autour de la cour de Maroilles.
Continuez par la rue de la Grande Triperie, où vous observez quelques bâtiments intéressants, au numéro 26 (hôtel Letellier) et 42 (CAPAC).
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3 Rue des Soeurs Noires
La caserne Major Sabbe, qui portait le nom de caserne « Guillaume », fut construite entre 1824 et 1827 sous le régime hollandais et était destinée à abriter un régiment d’infanterie.
La présence militaire à Mons était importante pendant tout le 19e s. Si le démantèlement des fortifications a progressivement réduit le nombre de militaires à Mons (ils sont environ 4000 vers 1850), pour des raisons économiques et de défense de l’ordre public, la Ville a pourtant veillé à conserver une garnison importante.
Prendre vers la droite, rue des Juifs, puis, vers la gauche, le Grand Trou Oudart.
Signaler l’importance des institutions religieuses et notamment ce Couvent des Sœurs noires qui comme les hôtels de maître gèlent une bonne partie des terrains de la ville.
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4 Place de la Grande Pêcherie
Situé le long de la Trouille, ce quartier est l’un des plus exposé aux caprices de la rivière et à ses nuisances. On y concentre les activités les plus polluantes et gourmandes en eau, telles celles liés à l’abattage du bétail. L ‘abattoir remplacera d’ailleurs une blanchisserie appartenant aux hospices civils.
Dans ce quartier se trouvait aussi, aux abords de la rivière, un quartier ouvrier (voir le plan Popp).
Par la suite, on y trouvera des ateliers, et récemment on y a construit des logements.
Quittez par la droite (rue du Grand Trou Oudart et/ou ruelle des Pêcheurs), puis empruntez la rue de Bertaimont vers la gauche, jusqu’à l’église ND de Messines. face à l’église, la ruelle du Repos (accès par entrée étroite, à droite).
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5 Ruelle du Repos
Passer entre les numéros 38 et 40 de la rue de Bertaimont, pour accéder à la ruelle du Repos.
C’est un exemple rare de ces ruelles autrefois sordides et aujourd’hui pittoresques. Elles ont été créées par des propriétaires soucieux de rentabiliser au maximum leur terrain et d’échapper à la vigilance des autorités communales. Les maisons construites dans ces espaces privés sont, jusqu’à la fin du 19e s., peu réglementées malgré les efforts des autorités communales.
Il faut observer la largeur de l’accès, mais plus loin, imaginer qu’il y avait des logements de part et d’autre de la ruelle, qui était à peine plus large que son accès. Vous débouchez sur la place Nervienne.
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6 Place Nervienne
Sur le flanc sud de la place Nervienne, s’étendent les « casemates », anciens magasins militaires, composés de longues salles voûtées. La place elle-même était réservée à l’armée, pour ses regroupements et manœuvres et elle conserva cette fonction après la démolition, la Place Nervienne restant longtemps une propriété de l’armée.
Rejoignons la rue de Bouzanton en passant par la rue Glépin et la place du Béguinage.
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7 Place du Béguinage
La place du Béguinage montre l’exemple d’un quartier totalement renfermé sur lui-même que la démolition des fortifications permettra d’ouvrir : rue Glépin, rue Buisseret…
A partir de 1880, les opérations d’assainissement passent par l’élargissement des rues et ruelles (rue sainte Dorothée) ainsi que par l’expropriation et la démolition de masures (Trou Stouffi). Résoudre la question de l’assainissement des quartiers ouvriers nécessite une politique du logement ouvrier qui conduira en 1885 à la construction de la première cité ouvrière hors les murs.
Continuons jusqu’à la place Simonet. Nous avons la rue Lamir à droite, et de Bouzanton à gauche.
Plusieurs ateliers et brasseries sont établis le long de la Trouille dont le cours occupait alors la rue Lamir et la rue de Bouzanton. C’est aussi dans ce quartier que l’on trouve plusieurs hospices (Orphelins, Béguinage) ainsi que l’ancien hôpital militaire entre la Place Simonet et la rue Masquelier.
La rue de Bouzanton débouche sur la rue Masquelier. Vers la gauche, on aperçoit la tour du Val des Écoliers, seule survivance de l’abbaye du même nom, qui a servi au 19e s. d’hôpital civil.
Ce quartier « du Rivage » est depuis la naissance de la ville le lieu où s’implante le port, puisque de la rivière Haine, les barques peuvent remonter le cours de la Trouille.
Nous empruntons la rue Masquelier vers la droite, puis la rue Rogier, vers la gauche. En parcourant la rue Rogier, on peut encore percevoir la différence entre côté gauche de la rue (bâtiments antérieurs à 1861) et côté droit, le long de l’Athénée, dont les terrains ont été lotis au bénéfice de la Ville au début des années 1880. Très vite, ils seront couverts de maisons de commerce et de cafés.
G07B hopital militaire.JPG G07A hospice orphelins.JPG G07 B+®guinage.jpg
8 Place Louise
Le tracé de la place Louise est particulier. Il montre l’ébauche d’un hémicycle non réalisé, reste d’un projet napoléonien axé sur cette place et des bassins à l’extérieur.
Dans les premiers projets d’organisation de la ville, la Place Louise devient un nœud connecté à la nouvelle gare mais aussi au quartier de Sainte-Waudru.
G08A Axe bassins-Place Louise.jpg G08 place Louise.jpg
9 Place Léopold
Dès la mise en vente (tardive) des terrains situés près de la station, le succès est énorme. Les terrains se vendent à prix d’or et un acheteur se met particulièrement en évidence : Joseph Spanoghe qui ambitionne de construire à cet endroit un vaste ensemble réunissant cafés et hôtels, salle de fêtes et bourse. L’ambition était sans doute démesurée et Spanoghe semble n’avoir été sauvé de la faillite que par l’intervention de ses associés. Reste aujourd’hui le buste qu’il s’est fait faire par Julien Dillens, buste accompagné d’une iconographie tout-à-fait remarquable.
Les architectes du 19e ont été particulièrement attentifs au développement de ce quartier. C’est la nouvelle porte de la ville et à ce titre, son importance est grande et sa composition tient compte du regard du voyageur qui sort de la gare. Le pavillon central de la gare sert de repère pour l’établissement des maisons de commerce mais aussi pour l’organisation de la place, meublée de parterres et de jets d’eau entourant la statue de Léopold Ier.
C’est aussi le point de départ d’une composition symétrique qui crée, en contrepoids à la rue de la station, la future rue de la Houssière. Idéalement, l’uniformité des constructions était recherchée ce qui sera impossible pour la partie gauche de la place, occupée par le Couvent des Ursulines.
Mais en s’implantant le long du boulevard, la gare et ses installations créent une limite forte à l’expansion de la ville de ce côté. Le site des Grands-Prés restera longtemps vide malgré les projets qui le prennent en compte (1908, 1970…). Ce n’est véritablement qu’avec l’installation du complexe commercial suivi des bâtiments du Mons Lotto Expo que le quartier se développe. Le choix d’une gare passerelle concrétise cette volonté de franchir la limite.
Remontez vers la Collégiale par la rue de la Houssière.
G09C rue de la Houssi+¿re.jpg G09B axe boulevards.JPG G09A spanoghe.jpg G09 place L+®opold.JPG
10 Square Roosevelt
Si la liaison entre la gare et la place se fait initialement par la rue Léopold, pour rejoindre l’axe Grand-Rue/Chaussée, très vite, une voie symétrique, axée sur la collégiale Ste-Waudru, est ouverte : la rue de la Houssière. Il fallait encore contourner l’hospice de la Grande Aumône, située en haut de cette rue. Ce n’est que par des travaux ultérieurs (et la destruction de l’hospice de la Grande Aumône durant la seconde guerre mondiale) que cette liaison sera réellement réalisée.
Du square Roosevelt, vous passez à droite de la collégiale par la rue du Chapitre, puis continuez à monter jusqu’à la rue des Clercs et l’Auberge de jeunesse.
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11 Auberge de Jeunesse
Au 19e s., les équipements collectifs doivent trouver une place dans l’intra-muros. On trouvait ici l’asile pour aliénés (dans l’actuelle école St-Joseph) et la prison (dans l’actuel parc du Château).
Descendez la rue des Clercs pour rejoindre la Grand-Place.
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12 Grand-Place
Vous avez souligné l’importance de la population militaire à Mons au 19e s. Elle se traduisait bien sûr par leur présence quotidienne, mais aussi par des manifestations sur la Grand-Place (concerts, défilés...)
G12 Revue Garde civique.jpg
35 mètres de dénivelé
  • Altitude de départ : 58 m
  • Altitude d'arrivée : 58 m
  • Altitude maximum : 63 m
  • Altitude minimum : 32 m
  • Dénivelé total positif : 35 m
  • Dénivelé total négatif : -35 m
  • Dénivelé positif maximum : 29 m
  • Dénivelé négatif maximum : -25 m