C’est l’automne, les arbres qui ont colonisé les terrils se parent de chaudes couleurs. Profitons des belles journées ensoleillées pour nous lancer à l’assaut du sommet de ces montagnes de déchets de charbon, témoins de l’activité industrielle florissante dans la région jusqu’au milieu du XXème siècle.

Une belle reconversion

A présent, ils sont devenus des réserves naturelles, comme à Wasmes (Marcasse) ou Dour, des terrains de sport aménagés pour l’envol des parapentistes à Hornu ou pour la pratique du BMX et du VTT sur la piste de QBike à Quaregnon (www.qbike.be). Le sentier de grande randonnée GR412 (en mémoire de Ste Barbe, patronne des mineurs célébrée le 4 décembre) permet de les escalader et de découvrir une faune et une flore particulières. Grâce à la chaleur dégagée par les déchets de charbon, il n’est pas rare de trouver des plantes exotiques, comme des orchidées. A Quaregnon, trois cèdres ont même poussé sur les hauteurs d’une «montagne noire ».

En guise de pique-nique, on peut prévoir des œufs que l’on peut faire cuire enterrés dans la terre qui dégage de la buée quand on y fait un trou : la température au cœur d’un terril peut dépasser les 2 000° C. Il faut se munir de bonnes chaussures et être en bonne forme pour atteindre certains sommets, car les chemins ne sont pas toujours aménagés pour une ascension aisée. Mais quelle belle récompense au terme de la grimpette ! Là-haut, j’aime savourer le calme et observer les paysages.

Sur les traces de l'histoire

Chaque terril est attaché à l’histoire d’une exploitation de charbon dont quelques vestiges marquent le paysage : le site minier du Grand-Hornu qui héberge le Musée d’Art contemporain (MAC’s) ou le site du Crachet reconverti en Parc d’Aventures Scientifiques (PASS) pour ne citer qu’eux. A Wasmes, le site de Marcasse s’est distingué par le nombre de victimes qu’il a englouties lors d’une catastrophe qu’une pierre remémore à l’entrée. Sur un pignon, une fresque réalisée par des enfants rappelle que le grand artiste Vincent Van Gogh, en séjour dans le Borinage entre 1878 et 1890, alors pasteur pour l’église protestante est
descendu dans la mine pour expérimenter le travail des mineurs.

L’année culturelle 2015 débute le 25 janvier par une exposition au BAM (musée des Beaux-Arts de Mons) consacrée au peintre en devenir, tandis que Marcasse sera le théâtre de l’Aubeboraine en juin 2015. Ah oui, j'oubliais, ne manquez pas l’installation du labyrinthe de tournesols sur la Grand Place de Mons en juillet !

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