La première Dame de Mons ne s’appelait pas Jackie !
04 décembre 2014
Braves passants qui parcourez les rues de notre belle cité, gardez à l’esprit que si cette dernière rayonne de la sorte, c’est bien parce qu’une femme, réputée frêle créature, la porta sur les Fonds Baptismaux. Une femme, oui, mais pas n’importe quelle femme : porter le doux prénom de Waldetrude doit sans doute inspirer...
Rencontre à la Collégiale
A vous qui entamez une promenade bien tranquille à travers les vieilles rues et ruelles de Mons, je n’aurai qu’un conseil : ne négligez pas Dame Waudru, Sainte patronne de la Ville, et passez donc la saluer.
La trouver n’est pas difficile, tant sa collégiale s’entrevoit, comme le beffroi, de tous les coins de la cité.Une fois grimpées les marches du grand escalier, et le porche passé, vous voici au cœur de l’Histoire de Mons. Une aventure magnifique qui n’aurait pas existé sans un petit bout de femme qui, au VIIe siècle, planta là mari et fils et embarqua ses filles pour consacrer sa vie à Dieu et à la population de ce qui n’était encore qu’une bourgade en devenir.
Avancez-vous un peu à gauche, et vous serez immédiatement séduits par le visage de Waldetrude, noble dame appelée ici Waudru. Son chef, tout rutilant, offre au visiteur un sourire énigmatique, aussi doux que celui de la Joconde. C’est elle qui fit bâtir le premier oratoire et donna naissance à un chapitre de femmes issues de la plus haut noblesse, présidant ainsi à l’avenir prometteur de Mons.
La trouver n’est pas difficile, tant sa collégiale s’entrevoit, comme le beffroi, de tous les coins de la cité.Une fois grimpées les marches du grand escalier, et le porche passé, vous voici au cœur de l’Histoire de Mons. Une aventure magnifique qui n’aurait pas existé sans un petit bout de femme qui, au VIIe siècle, planta là mari et fils et embarqua ses filles pour consacrer sa vie à Dieu et à la population de ce qui n’était encore qu’une bourgade en devenir.
Avancez-vous un peu à gauche, et vous serez immédiatement séduits par le visage de Waldetrude, noble dame appelée ici Waudru. Son chef, tout rutilant, offre au visiteur un sourire énigmatique, aussi doux que celui de la Joconde. C’est elle qui fit bâtir le premier oratoire et donna naissance à un chapitre de femmes issues de la plus haut noblesse, présidant ainsi à l’avenir prometteur de Mons.
La patronne, c'est elle !
C’était sans aucun doute une femme à la volonté aussi inébranlable que sa Foi, pour s’engager dans une telle entreprise. Et engager avec elle ses chanoinesses !Car ici, tout le monde le sait, même s’il leur a fallu cohabiter avec un chapitre masculin, celui de Saint-Germain, le destin de la ville, c’est bien aux femmes qu’il est confié. Elles ont, au fil des siècles, acquis de plus en plus de pouvoir et de fortune, soutenues par les plus grandes familles européennes dont elles étaient issues.
Cependant, pas question de négliger la féminité... Les chanoinesses qui poursuivirent l’œuvre de Waudru, celles qui firent bâtir la splendide collégiale dans laquelle vous déambulez, ces femmes avaient une vie riche de culture, de musique, de littérature, portaient d’élégants atours, étaient érudites... Bref, elles anticipaient ce que devraient être les femmes des siècles plus tard : les égales de ces messieurs. Voire mieux...
Et aujourd'hui encore, même si Saint-Georges veille sur la cité, chaque Montois reconnait que la Patronne ici, c’est bien Waudru.
Une dévotion encore d'actualité
Alors ne manquez pas l’occasion de venir la saluer, d’admirer, si vous la rencontrez aux alentours de la Ducasse, la couronne de roses rouges qui ceint sa tête et qui sert ensuite, car ici rien ne se perd, à porter chance aux bébés montois nés au moment de la Procession.
Ne quittez pas la Collégiale sans avoir porté le regard bien haut, au-dessus du chœur, après les merveilleuses vertus de Du Broeucq, et vous y apercevrez la châsse ciselée qui sert d’écrin aux reliques de la Sainte et qui oblige, tradition le veut, des hommes à s’entraîner toute l’année afin, le moment venu, de descendre tout en douceur, mais à la force des bras, le reliquaire pour déposer sur le magnifique Car d’Or le corps de Sainte Waudru.
Parce qu’elle le vaut bien.
Ne quittez pas la Collégiale sans avoir porté le regard bien haut, au-dessus du chœur, après les merveilleuses vertus de Du Broeucq, et vous y apercevrez la châsse ciselée qui sert d’écrin aux reliques de la Sainte et qui oblige, tradition le veut, des hommes à s’entraîner toute l’année afin, le moment venu, de descendre tout en douceur, mais à la force des bras, le reliquaire pour déposer sur le magnifique Car d’Or le corps de Sainte Waudru.
Parce qu’elle le vaut bien.
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