Ou comment l’hôtel de ville aurait été plus majestueux encore !
Si vous êtes nombreux à passer le porche de l’hôtel de ville pour aller flâner au jardin du Maïeur ou au Musée du Doudou, il n’est pas certain que vous ayez déjà franchi le seuil de cette magnifique bâtisse pour en découvrir les trésors cachés depuis plus de 500 ans.

Des détails à décrypter

Et à bien y penser, c’est assez normal, puisqu’il vous faudra un guide officiel pour avoir accès aux salles splendides de ce joyau gothique. Mais si vous êtes observateurs, quelques détails vous titilleront d’emblée à l’entrée : une pierre taillée juste sous le balcon, qui jadis supporta sans doute une avancée, des pierres d’angles qui annoncent un second étage jamais bâti, une grande porte à battants en gigogne...
Pour la pierre taillée, c’est simple ; elle supportait autrefois un tout petit balcon d’où les échevins annonçaient au bon peuple de la ville – les veinards – les nouvelles taxes à percevoir.
Pour les pierres d’angle, elles auraient effectivement pu supporter un étage supplémentaire, comme à l’hôtel de ville de Louvain, cousin de celui de Mons. Hélas, les finances firent défaut et l’étage ne fut jamais entrepris. Tant pis. Moi, je l’aime tel quel, cet hôtel. Quant à la porte à triple battant, elle permet au passant de voyager dans le temps et de s’imaginer au XVe siècle, s’arc-boutant le soir pour entrer par la plus petite porte, surpris par les gardes postés de l’autre côté...
Et des gardes, il y en avait, à en croire le nombre de sièges de pierre à l’intérieur de la première salle. Ils étaient vigilants, eux à qui revenait le privilège de garder les clefs de la ville chaque nuit.

Le mariage de l'ancien et du moderne

Mais sans doute espériez-vous entrer discrètement dans la salle des Mariages ? Comme je vous comprends! Les lambris récupérés dans la chapelle Saint Georges sont décorés, c’était prémonitoire, de cœurs  sculptés... Et la fresque qui orne le pourtour de la salle est un très bel hommage au patrimoine historique et folklorique montois. On ne sait plus où donner du regard.
Allez, venez... Sur la pointe des pieds. Si personne ne nous voit, nous pourrons grimper jusqu’au majestueux salon gothique. Gothique certes, mais très contemporain aussi : le tableau de cire qui évoque le dragon est une œuvre étrange qui suscite les questions et j’aime cette note décalée dans ce qui vous apparaîtra comme un superbe espace historique.
Et si nous poussons encore plus loin le bout de notre nez, nous tomberons, dans la salle au Parapluie (à cause de son plafond, si, si...), sur les photographies évoquant le combat de l’Homme et de la Bête. Tout en contrastes de couleurs et de formes, l’installation détonne, étonne et c’est tant mieux. Si vous pensiez qu’entrer à l’hôtel de ville ne serait qu’une ennuyeuse visite de vieux meubles et de plafonds anciens, vous en êtes pour vos frais ! Et encore, je ne vous ai pas tout dit...

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