Sur les pas du Poète maudit et du Prince des musiciens

Deux artistes.
L’un, Roland de Lassus, né à Mons, était un grand compositeur de la Renaissance. L’autre, Verlaine, poète français du XIXe siècle, a passé 2 ans de sa vie à Mons... en prison. En 2015, Mons rendra hommage à ces deux grands artistes.

Roland de Lassus est peu connu du grand public. Pourtant, cet enfant montois fut un compositeur prolifique de la Renaissance. Plus de 2 000 œuvres à son actif, soit autant que Mozart et Bach réunis.
Né à Mons en 1553, cet enfant de chœur à la voix d'ange de l’église Saint-Nicolas en Havré a très vite été remarqué par les coachs The Voice de l’époque. On raconte même qu’il aurait fait l’objet de plusieurs tentatives d’enlèvement par des chasseurs de voix rivaux. Il quitte ses terres natales assez tôt, part avec Ferdinand Ier Gonzague à Mantoue, en Sicile, puis plus tard à Milan. Les grands de ce monde se l'arrachent ! En 1553, à Rome, il devient maître de chapelle de la basilique Saint-Jean-de- latran. En 1563, Lassus est nommé Kapellmeister à Munich (Allemagne) jusqu'à sa mort. Roland de Lassus composait de la musique religieuse (motets, madrigaux, messes) mais aussi des chants profanes (chansons à boire, chansons d’amour, chansons coquines). On le surnommait, le Prince des Musiciens.

Le saviez-vous ?
Il y avait une statue de Roland de Lassus au centre de la place du Parc. Elle fut démantelée et fondue par l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale.

Paul Verlaine séjourna deux petites années à Mons mais l'homme n'était pas venu découvrir les richesses de notre ville. Il fut incarcéré pendant deux ans à la prison de Mons. Lors d’une dispute, il avait tiré au pistolet sur son ami et amant, Arthur Rimbaud, poète comme lui. Heureusement pour Rimbaud, Verlaine ne l'avait blessé que légèrement. Mais le verdict fut sans appel : Verlaine fut condamné à plusieurs années de prison. Incarcéré dans un premier temps à Bruxelles, il fut transféré à Mons le 25 octobre 1873. C’est là que, confiné dans la cellule 252, il écrira certaines des plus belles pages de la littérature française. Il en sortira le 16 janvier 1875, transfiguré. Lui-même se décrivait comme un poète maudit.

Le saviez-vous ?
C’est à la prison de Mons que Verlaine a écrit « Le ciel est par-dessus le toit ».


Idée de balade
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