Issue d’une légende ancienne, elle donne lieu chaque année à de nombreuses festivités. Le lundi de Pentecôte, « La Pucelette » est présentée à la population avant de démarrer le Tour de Wasmes le mardi, une procession qui mêle histoire et traditions.

A l’origine un dragon

Nous sommes au XIIe siècle, vers 1130, le Borinage vit dans la crainte d’une bête immonde qui fait des marais de Wasmes son repaire. Le dragon terrifiant dévore ses victimes, attaque la population et s’en prend un jour à une jeune habitante de Wasmes. « La Pucelette » terrifiée attend son heure dans l’antre du monstre. Le Chevalier Gilles de Chin apprenant cette tragédie décide de partir au combat pour attaquer la bête et libérer l’enfant. Sorti vainqueur du combat, Gilles de Chin ramena l’enfant dans son village où toute la population fêta le sauveur et la libérée. La légende était née.
 
 

La Pucelette

Nombreuses sont les familles de Wasmes qui inscrivent leur petite fille dès leur naissance pour incarner la « Pucelette ». Âgée de 4 ou 5 ans, elle symbolise la pureté et l’innocence et incarne le temps d’une journée l’enfant délivrée par le Chevalier Gilles de Chin. C’est le curé de Wasmes qui désigne l’heureuse élue, toujours pour le plus grand plaisir des familles qui voient dans ce choix un privilège rare.

Habillée d’une robe de satin bleu ciel et coiffée d’un diadème surmonté de 3 plumes d’autruche, elle est présentée à la population dans l’après-midi du lundi de la Pentecôte. On vient la chercher à son domicile, décoré pour l’occasion, avant de l’escorter jusqu’à l’église, pour une bénédiction solennelle.

 
Le Tour de Wasmes 

Cette procession retracerait le périple accompli par le dragon blessé avant qu'il ne meure. Elle est organisée à l’honneur de la Sainte-Vierge que Gilles de Chin avait invoqué pour guider son bras, avant le terrible combat contre le dragon. La procession commence à 4 heures du matin pour les plus matinaux et se poursuit tout au long de la journée. Les pèlerins escortent la statue de Notre-Dame de Wasmes, en bois polychrome du XIIe siècle, sur un tour long de 17 km s'achevant à l’église de Wasmes. On y lance de la farine sur le passage du cortège, une offrande faite pour recevoir le salut de la jeune enfant. La tradition populaire accorde à son geste la faculté de porter bonheur aux personnes présentes sur son chemin.