Entre les chevaliers, les peintres, les écrivains, les architectes, les industriels, les hommes politiques, que de talents !
Saviez-vous que Paul Hankar, architecte et maître de l'Art Nouveau très connu en Belgique était né à Frameries ? Tout comme le journaliste et écrivain Louis Piérard et le peintre Germain-Joseph Hallez auteur du tableau de Sainte-Barbe dans l'église Sainte-Waudru. Le poète Georges Rodenbach, lui, n'y est pas né mais il a épousé une Framerisoise. C'est d'ailleurs sa chère et tendre Anna qui fit découvrir le
Caillou-qui-Bique à
Emile et Marthe Verhaeren !
Frameries, terre de talents
En réalité, de nombreuses personnalités sont nées ou ont marqué l'histoire de
Frameries. De grands hommes politiques y ont forgé leur engagement. Firmin Pierard et Désiré Maroille, deux figures du socialisme y sont nés. Désiré Maroille, l'un des fondateurs du Parti Ouvrier Belge travailla à la mine de 11 à 15 ans. C'est dans le borinage qu'il construit sa carrière politique et trouve le sens de son engagement. Maroille est au premier plan de la grande grève des mineurs borains en 1885 puis de la grève générale de 1886.
Dufrane : chantre de Frameries
Mais s'il ne fallait retenir qu'un nom : celui de Joseph Dufrane apparaît comme inévitable. Tous les Framerisois le connaissent, et pour cause. Il est l'auteur de la chanson "Enn c’est nie co Frameries", hymne de la commune ! Un monument, une place ou encore une rue lui rendent hommage. Mais ici à
Frameries, on le connaît surtout sous le nom de Bosquétia. Le poète a écrit un nombre impressionnant de comédies et de fables patoisantes inspirées d'Esope, de Molière ou encore de Jean de la Fontaine qu'il signait du nom de Bosquétia, écureuil en patois de Frameries.
Artiste aux multiples facettes, le musicien était chansonnier et compositeur.
Artiste aux multiples talents
C'est lorsqu'il s'expatrie à Bruxelles pour des raisons professionnelles qu'il ressent le besoin d'écrire en patois. Dufrane est à l'initiative du premier almanach borain (Armonaque Borain) en 1880. Il est également le rédacteur en chef de Tambour battant, un journal destiné à la classe ouvrière. À la fin des années 1880, il adapte en borain les fables de La Fontaine et des pièces de Molière. Son Cocu imaginaire connait un vrai succès populaire. Maître du vaudeville, il crée ensuite des œuvres originales, tant en prose que sous forme de chansons en opérettes ou de pièces de théâtre. Très attaché à sa commune, il n'a cessé de lui rendre hommage.
« Enn c'est nie co Frameries »
C'est lors d'une ducasse en juillet 1879 qu'il entonne pour la première fois « Enn c'est nie co Frameries » sur l'air du Dieu des bonnes gens (Béranger). Depuis, les Framerisois reprennent chaque année en coeur la chanson de leur Bosquétia. Grâce à ses écrits, il fit connaître
Frameries et le
Borinage partout en Belgique et dans le nord de la France. Lorsqu'il meurt en 1906, la commune de Frameries lui fit d'émouvantes funérailles.
Bon à savoir
L'hôtel de ville consacre une salle d'exposition aux personnages célèbres de
Frameries.