Point de repère

Il n'était pas du goût de Victor Hugo : « une énorme cafetière, flanquée au-dessous du ventre de quatre théières moins grosses » écrivait le géant de la littérature française à son épouse Adèle lors de son passage à Mons en 1837. Mais une chose retient tout de même l'attention de l'écrivain : la  grandeur de l'édifice. C'est vrai qu'il est grand ce beffroi. Grand par sa taille (87 mètres), grand par son histoire – il a résisté aux guerres et aux épidémies pendant des siècles sans jamais fléchir – et grand par ce qu'il dégage. Seul beffroi belge de style baroque, l'édifice montois invite au respect. Depuis la fin des années 1660, il trône fièrement dans le jardin des comtes de Hainaut et veille. Longtemps, il a averti les habitants des dangers qui les menaçaient : incendies, invasion, bombardements... Aujourd'hui encore, il rythme la vie montoise grâce à son carillon de 49 cloches.

Ecrin de toute beauté

Construit dans le parc des comtes du Hainaut, sur le site de l'ancien château, celui que l'on surnomme « el Catiau » domine la cité. Du jardin, la vue sur Mons est tout simplement splendide. Du haut de la colline, on s'imagine la vie de cette cité, les épreuves qu'elle a dû traverser au fil des siècles et son rayonnement à travers le temps avant de devenir la capitale du Hainaut. Voisine du beffroi, la chapelle Sainte-Calixte reste le plus ancien monument religieux de la ville. De style roman, elle fut construite en 1051 et abrite aujourd'hui un espace muséal dans lequel on découvre justement l'histoire de l'ancien château et la restauration du beffroi.
 

Un beffroi-musée

Reconnu Patrimoine mondial de l'Unesco, le beffroi de Mons est un bien précieux. Sa restautation lui aura non seulement redonné son éclat du XVIIe siècle mais elle aura aussi permis l'installation d'un centre d'interprétation unique en son genre : un beffroi-musée ! L'ascenseur panoramique permet de se confronter à l'architecture de l'époque. Véritable voyage dans le temps, la visite permet de comprendre les sources de construction de l'édifice, son rôle à travers les siècles mais aussi le pourquoi de son classement à l'Unesco. Les nouvelles technologies jalonnent le parcours et donnent lieu à des rendez-vous inédits comme les concerts de carillon en temps réel. Les mélomanes apprécieront justement de rejoindre le carillon par l'escalier. Enfin, au-delà de son intérêt architectural, le panorama vaut à lui seul le détour. Au sommet, on identifie le borinage, la plaine de la Haine, Bruxelles même par beau temps ou encore la frontière française.

 

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