Cette fresque très narrative se développe verticalement sur une façade de maison et, horizontalement, sur le muret qui la prolonge. Des formes stylisées et géométriques de petits personnages et d’arbres évoquent une histoire qui semble appartenir à un univers de conte de fée. Le récit se termine (ou commence) avec un visage blafard imposant, aux traits simplifiés et vu de face, qui occupe une grande partie de la façade. Les couleurs vives, appliquées à l’aérosol, dominent et sont d’une grande diversité.

« Les chasseurs d’orteils » s’inspire d’une légende urbaine : « Les Coupeux d’Artoilles » (ou les coupeurs d’orteils), surnom donné aux Ghlinois en patois local. Ce surnom leur viendrait de la fin du XIXème ou du début du XXème siècle et aurait pour origine une violente dispute entre deux voisins du village dont les jardins étaient côte à côte. À un moment donné, l’un des deux aurait levé sa bêche et l’aurait violemment plantée en terre. Ce faisant, il aurait coupé le bout de la botte et le gros orteil de son vis-à-vis.

Blancbec est un artiste autodidacte né en 1976 à Bruxelles. Il est connu et reconnu pour ses interventions dans les cités qu’il a pratiquées pendant dix ans au sein du mouvement graffiti sous le pseudo de VEKS. Il travaille ses images à la bombe. Pour réaliser cette fresque, il a fait des recherches et s’est inspiré des richesses de Ghlin (forêt, calcaire, jacinthe). Il dit avoir croisé cette légende ghlinoise avec l’univers de Gulliver, d’où la présence de lutins. « Croisée avec l’univers de Gulliver, mon histoire raconte la mauvaise rencontre entre un braconnier (personnage central de la fresque) et des vivants de la vallée venus défendre leur forêt et ses merveilles. Ici, nous assistons à la fin de cette mésaventure qui se clôture par un festin d’orteils régal d’un feu de bois. »

 

Ressources

www.blancbec.be
www.instagram.com/blancbec_bxl
www.facebook.com/pages/Blancbec