Farid Rueda, The Guardian, 2021, Chaussée de Beaumont 523 (Harmignies)
Le long de la chaussée de Beaumont à Harmignies, sur le pignon bien dégagé et aisément visible d’une maison, un perroquet trône fièrement. Il occupe toute la façade et repose sur un arbre, à l’intersection de deux branches zébrées. Le plumage de l’animal affiche une chatoyante palette de couleurs. Chacune des plumes paraît unique. Ensemble, elles donnent l’impression de doter le volatile d’une armure multicolore. Un soleil éclatant brille en arrière-plan, comme si l’oiseau était auréolé de lumière.
Les couleurs saturées et les animaux totémiques sont la marque de fabrique de l’artiste Farid Rueda, originaire du Mexique. Là-bas, la tradition des fresques murales est extrêmement ancrée. Le muralisme mexicain, principalement développé au début du XXème siècle dans le sillage de la révolution, entend promouvoir un art populaire, public et monumental, collectif et accessible à tous.
Farid Rueda s’inscrit dans cette lignée. Il affirme notamment : « Quand mon travail est exposé dans des galeries, les gens sont instantanément « conditionnés » à croire que ce qu'ils voient est de l'art – même si parfois ils ne le comprennent pas. C'est différent dans la rue, les critiques sont partout et les artistes peuvent se connecter avec tous les spectateurs, au-delà de leurs goûts et de leurs connaissances en la matière. C’est ce qui peut apporter la plus grande satisfaction à un artiste travaillant dans cette veine. »
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