Loraine Motti, Icare ou le rêve de voler, 2021, Rue grande 118 (Maisières)
Sur la façade latérale de la maison communale de Maisières, Loraine Motti a choisi d’illustrer Icare en plein vol. Figure de la mythologie grecque, Icare est fait prisonnier d’un labyrinthe. Pour y échapper, il se construit des aîles de plumes et de cire qui finissent par fondre à mesure de l’approche du soleil.
Dans la partie haute du mur, terminée par la cheminée, un soleil jaune orné de rayons rouges brûle. Il annonce la fin tragique. Sous la sphère incandescente Icare est encore en pleine ascension. Dans le bas de la fresque, une série d’architectures oniriques s’enchevêtrent et s’articulent. Plusieurs murs colorés sont découpés en forme d’escaliers. Leur texture rappelle les briques existantes de la façade laissée apparente par endroits. L’aspect rugueux et vieillissant du mur contraste avec la plénitude et la douceur des surfaces colorées. Des marches, des structures labyrinthiques et des rouages semblent mener à l’impasse.
Loraine Motti a pour habitude de s’inspirer de légendes anciennes, de contes d’ici et d’ailleurs. Les couleurs inattendues de ses compositions participent à son univers surréaliste. Elle puise dans l’imagerie architecturale antique, dans l’imaginaire médiéval des tapisseries et enluminures mais aussi dans les arts et rituels extra-européens. Ses nombreux voyages en Amérique du Sud l’ont notamment beaucoup marquée.
Ressources