Un camaïeu de roses pâles animé de lignes sinueuses évoque des coquelicots entourés de deux pinceaux. Une main, peinte dans les mêmes tons que les coquelicots, les tient entre le pouce et l’index : elle émerge d’une manche brune. L’ensemble est disposé en diagonal sur toute la surface du mur. Quelques pétales tombent et se détachent sur un fond uni blanc crème. Il émane une grande douceur de cette composition. L’artiste utilise les lignes pour créer des contrastes et c’est ce qui fait la particularité de son style.

Fleur du souvenir, le coquelicot est l’emblème de la première guerre mondiale, et évoque, notamment, la célèbre bataille de Mons. Il est un symbole de vitalité, puisqu’il a repoussé sur les ruines causées par la guerre.

Gonzalo Marin est connu sous le nom d’artiste de Taquen. Illustrateur espagnol, né en 1992 et installé à Madrid, il a réalisé de nombreuses fresques en Espagne et en France. C’est un artiste engagé dont le travail est intimement lié à la nature car pour lui l’être humain est profondément relié à son environnement. En associant, dans cette fresque, les fleurs aux pinceaux de l’artiste, n’affirme-t-il pas leur implication profonde ?

« Je conçois l’art urbain comme un outil de transformation positive et de cohésion sociale, comprenant l’espace comme quelque chose de partagé et que nous devons respecter. » « J’utilise les éléments naturels pour parler métaphoriquement des problèmes humains, de nos relations, de nos sentiments, de nos instincts… ».


Ressources

https://www.taquen.es/

https://www.instagram.com/taquen/?hl=fr

Bataille de Mons — Wikipédia (wikipedia.org)