Un bois ou une forêt ?
Nous sommes en 1842, après 3 achats successifs, Henri Degorge, le créateur du complexe industriel minier du Grand Hornu, reconstitue un domaine forestier de 545 ha. Aidé par l’architecte parisien Séquenard (auteur du jardin des Tuileries à Paris), il entreprend la création d’allées de desserte pour faciliter son exploitation. C’est cette première impulsion, qui permit de constituer ce massif et définir sa surface et ses premières limites. En 1907, la forêt est menacée de destruction par l’exploitation houillère. Une grande manifestation populaire permet de sauver le domaine composé de quatre massifs forestiers: le bois de Saint-Ghislain, le bois de Colfontaine, les bois de Montroeul et de Blaugies. Rachetée par l'État belge, le 20 octobre 1907, la forêt domaniale est définitivement créée. Elle prendra le nom de forêt de Colfontaine en 1977.
Des balades variées
Importante réserve ornithologique, la forêt de Colfontaine offre également un intérêt botanique exceptionnel. Au fil de vos promenades vous y découvrirez noisetiers, charmes, frênes et érables. Les grands arbres sont aussi présents : le chêne, l'orme, le peuplier, le hêtre, l'érable, le merisier, le châtaignier et par endroits même des conifères. Pour la découvrir, trois parcours balisés offrent plus de 30 km de circuit. Longues de 10 à 13 km, les boucles vous dévoileront les multiples facettes de la forêt : faune, flore, terrils, cours d’eau et de très nombreuses sources… Pour les plus jeunes, la « Rando des Leus » balisée en jaune, offre un circuit de 5 km pour tenter de surprendre l’écureuil roux ou le chevreuil. Elle a été créée à l’initiative du Conseil Communal des Enfants de Colfontaine.
Les traces de l’histoire locale
D’autres trésors sont aussi à découvrir, les traces de l’histoire locale et notamment de l’exploitation houillère sont encore très présentes. Le chevalement en béton du charbonnage du Sauwartan vous surprendra pendant votre balade. Derrière le chevalement, le sommet du terril délivre un superbe panorama sur la forêt verdoyante. En bordure de terril, de petites marres sont en fait les vestiges des trous d’obus laissés par les bombardements alliés de 1944. Ils sont à la belle saison le refuge pour de nombreuses libellules. « La Tour du Lait Buré » située à l’orée du bois de Colfontaine, a été construite au début du XXème siècle. Elle a été tour à tour guinguette et cabaret. Les mineurs venaient s’y détendre et boire (entre autre) un bol de lait battu après leur journée de travail. Le lieu est toujours ouvert, c’est l’endroit idéal pour boire un verre en terrasse après vos balades.