Le Singe du Grand'Garde, porte-bonheur de la cité Montoise
Solidement attaché à la façade de l’Hôtel de Ville de Mons, il est probablement le plus vieux et le plus célèbre Montois. Son crâne poli est continuellement caressé par les Montois et les touristes de passage. Chaque hôte de marque de la cité est bien évidemment invité à le saluer à son arrivée en Ville.
Il a sûrement, comme le disent certains auteurs régionaux, "vu le Lumeçon plus de cent fois".
Il ? Le Singe du Grand’Garde, bien entendu !
Le singe, animal accroupi, malicieux, qui se gratte la joue de la main gauche, est donc connu, et ce bien au-delà de son lieu de résidence. Connu ? Oui ! Mais que sait-on au juste de cette statuette qui a déjà fait couler beaucoup d’encre ?
Utopix_Hyacinthe
Utopix_HyacintheSon histoire repose en fait sur trois hypothèses largement répandues à Mons.
Quelle est l’hypothèse la plus fiable ? Aucune ? Les trois ? À chacun de choisir ! Personne, en fait, ne peut dire avec certitude l’origine de ce petit animal si cher au cœur de la population et de ses invités.
Rien de sûr au sujet du Singe du Grand’Garde, disions-nous ? Pas tout à fait ! Nous savons avec certitude que c’est depuis 1930 qu’il est devenu le porte-bonheur de la Ville de Mons. À condition, bien sûr, de lui caresser la tête de la main gauche. Cette légende a été créée par Paul Heupgen (1868-1949).
Il en parlait ainsi dans l’une de ses Viéseries :
«À la vérité, on ne sait d’où il vient, ni pourquoi il est là : il existe bien des hypothèses, mais on n’a aucune certitude. Aucune certitude, sauf celle-ci : quiconque le caresse, est assuré du bonheur au moins pour un an".
Texte issu de l'article : Sur la façade de l’Hôtel de Ville de Mons : l’énigme du Singe du Grand-Garde dans Annales du Cercle Archéologique de Mons, Tome 79, Mons, 2003, p. 331-341.
Benoît VAN CAENEGEM, Conservateur de la Collégiale Sainte-Waudru et de son Trésor